Délégations

ONG Medrassa du désert – Délégation Boulogne-Billancourt

Catherine RAIN

92100 Boulogne-Billancourt

 

ONG Medrassa du désert -Délégation 91:

20 Bis rue Pasteur

91290 La Norville

+33 6 81 10 09 98

Délégué pour l’ADRAR :
Maloum M’HEIDA BP 2116 Nouakchott-Mauritanie

Paysages

Sur le terrain – 2021

C’est reparti : 2 missions cette année

La priorité est de renouer le contact avec les décideurs locaux après 18 mois d’absence sur le terrain.

Ensuite de reprendre le projet de creusement du puit de Tekemeret

Enfin, d’engager le projet de fabrication de mobilier scolaire.

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 TEKEMERETT :

L’étude technique de faisabilité sur le terrain avec un prestataire était prévue en mai-juin, au moment où le niveau des nappes ou retenues d’eau souterraines est au plus bas. Il n’a pas plu cet été (hivernage), et le prestataire n’a pas pu venir au village au moment de la mission en septembre étant mobilisé sur un gros chantier vers Ain Savra, bien loin de là.

Nous sommes allés à Tekemerett en décembre, rencontrer les villageois pour leur expliquer les raisons de ce retard concernant le puit.

Nous avons décidé d’utiliser le stock de matériaux déposé début 2020 pour construire un petit  barrage et permettre une plus grande retenue d’eau. Fait de pierres, de grillage et de ciment il fonctionne bien et stocke plus du triple d’eau qu’auparavant issu de résurgence venant du plateau granitique assurant ainsi plus d’autonomie aux villageois.

Cette visite a été l’occasion de constater que les réparations faites en 2018 et 2019 sur l’école ont tenues et que les habitants et le nouveau directeur ont pris soin de leur école et respectés notre investissement. Ce n’est pas le cas partout.

MOBILIER SCOLAIRE :

Après avoir fait livrer 60 pupitres achetés à Nouakchott (à distance) en 2020 et équipé 2 écoles, nous avons voulus engager la réparation de pupitres cassés entreposés sur différents sites, dont près de 50 sur le site de Kenawal. Ce nouveau projet résulte des échanges avec la Nouvelle DREN et l’IDEN d’ATAR, à partir d’un état des lieux que nous avions demandés dès 2019

Force est de constater en septembre que la ferraille de ces pupitres est très endommagée et qu’elle est bien trop légère (ce qui explique en partie le taux de mobilier inutilisable).

Nous avons alors acheté en septembre, des planches, des cornières et fait fabriquer 30 pupitres que nous avons pu installer avant le retour. Nous avons passés commande de matériaux pour engager une nouvelle fabrication de 44 pupitres supplémentaires à réaliser entre les deux missions. Cette commande est aussi faite pour nous éviter un surcoût trop important au regard de la flambée des prix qui commençait à se faire sentir.

En décembre, les pupitres sont prêts mais il manque des écrous et boulons (rupture de stock). Nous les trouvons à Nouakchott.

Nous repassons une commande et engageons la fabrication de 60 pupitres supplémentaires qui seront tous distribués dans différents établissements avant la fin de la mission début janvier 2022 soit un total de 134 pupitres.

Les mobiliers sont un peu plus grands que la norme (130 cm de large au lieu de 110) mais ils permettent d’assoir 3 enfants par table.

Le coût prévisionnel estimatif (BP 2020) était de 26,60 € par pupitre (13,30 par élève). L’augmentation des coûts (métal, bois, gasoil, etc..) porte le coût de réalisation à 37,78 par pupitre mais avec 3 élèves par poste, le coût unitaire par enfant est de 12,59 €.

Sur le terrain – 2020

Pas de mission cette année et pourtant ….

Les menaces terroristes (réelles ou supposées) de la fin des années 2000, les recommandations du Ministère des Affaires Etrangères Français n’avaient pas pu nous empêcher de mener à bien nos activités auprès des enfants du désert.

Le Covid lui a réussi à bloquer la machine et à mettre à mal tout le travail effectué depuis 14 ans. Plus aucune activité en France, source de nos revenus et impossibilité de se rendre sur le terrain.

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Affrêtement des dons :

En 2019, nous avons fait la connaissance de José, français installé à Nouakchott. Il assure plusieurs fois par an le transport de marchandise entre les deux Pays. Nous lui avons confié 8m3 de dons qu’il a pu ramener à Nouakchott début mars avant que les frontières ne se ferment.

Distribution de mobilier scolaire :

Une entreprise de Nouakchott remet en état des mobiliers scolaire mis au rebut en Europe.

Comme nous ne voulions pas « abandonner » nos amis Mauritaniens durant ces périodes de confinement, nous avons acheté 60 pupitres et les avons fait livrer dans deux écoles dans l’Adrar.

Collecte des dons :

La levée partielle des restrictions courant mai, permet à la Mairie de La Norville de nous proposer une opération de collecte de dons tout en permettant une petite animation sur la commune.

Les Norvillois se sont mobilisés, dans le respect des gestes barrières, et bénéficiant d’une belle journée, ce sont plus de 450 cahiers, des centaines de crayons, stylos, feuilles, sans compter les taille crayons, ciseaux, règles, compas etc  qui ont été réceptionnés par les bénévoles.

Plusieurs ordinateurs portables, des téléphones mobiles ont été déposées, testés et conditionnés.

La journée s’est terminée par le stockage dans l’attente d’une opportunité pour affréter de ces dons.

En novembre, le programme de la mission est calé pour la mi-décembre. Le billet d’avion est réservé. Mais dans les 10 jours qui précèdent le départ, la situation en Mauritanie se dégrade vite. Alors que le pays n’a pas été fortement touché au printemps, la succession de manifestations (anti-caricatures, fête religieuses, Cinquantenaire de l’Indépendance, etc..) et un certain relâchement dans l’application des gestes barrières ont pour conséquence une augmentation importante de cas dépistés : le Gouvernement Mauritanien décide la fermeture des écoles le 3 décembre, le couvre feu dès 18h le 7/12 et la possibilité de placer en quarantaine tout nouvel arrivant (notamment d’Europe) se profilait.

La mission est annulée à 48h du départ après de multiples contacts à tous les niveaux décisionnels.

S’engage alors une autre forme d’activité, régler à distance les conséquences de notre absence sur le terrain : annulation des rendez-vous avec le nouveau Wali, le nouveau Hakem, faire effectuer le transport de pupitres achetés à Nouakchott chez un fournisseur avec qui nous travaillons depuis 3 ans, payer le fidèle menuisier auprès de qui nous avions passé commande de plateaux de bureaux scolaires, etc; etc; etc..

Sur le terrain – 2019

2 missions

L’objectif prioritaire était de réaliser les travaux sur l’école de Tekemerett et de finaliser l’étude de faisabilité concernant l’accès à l’eau potable du village.

Dans un deuxième temp, assurer une scolarité dans de bonnes conditions à Leimeleïh et Tentemdeje.

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TEKEMERETT :

Le matériel envoyé par transporteur est réceptionné et stocké chez le chef de village. Les réparations de l’école les plus urgentes sont effectuées. Combler les trous dans la toiture, consolider les portes, fermer les fenêtres (ou ce qu’il en reste), couler une dalle ciment au sol, réparer les pupitres, etc…

Un ancien du village vient de loin pour rencontrer le président. Il nous affirme qu’il y a un puit désaffecté à moins de 3 km du village. Deux expéditions, en fin de journée pour échapper à la chaleur, suffiront pour retrouver l’emplacement du puit recouvert de branchages et de feuilles de palmier le tout scellé avec le sable et le banko.

Le fond est humide mais bouché par une belle roche. Nous replaçons des pierres dans les trous des parois, et reformons une margelle. Une estimation des perspectives d’installation d’un petit château d’eau au plus près du village est faite.

Un rapide transfert permet de rencontrer le chef de tribu pour échanger sur le projet de puit qui se tient sur son territoire. Il soutien notre projet et doit engager les palabres avec le maire d’El Medah.

Enfin, en décembre, un premier approvisionnement de matériaux est effectué pour anticiper sur le chantier de 2020.

TENTEMDEJE / LEMEÏLEH :

Le projet initial (construction d’une école mutualisée entre deux villages de deux communes différentes) est abandonné depuis le vote lors de la dernière AG

Les deux chefs de villages ne veulent pas que leur école ferme et nous demandent de revenir sur nos décisions.

Le président a rencontré le secrétaire général du Ministère de l’Education Nationale et l’aide de camps du Président de la République pour exposer les dysfonctionnements et empêchements que les acteurs locaux développent alors qu’ils sont chargés de l’application des orientations nationales.

Résultat : un arrêté casse la décision de fermeture des deux écoles et décide de l’affectation de deux enseignants.

Puisqu’une partie des budgets avaient été provisionnés, l’ONG  a entrepris de consolider et assurer les finitions à Tentemdeje et faire une école digne de ce nom à Leimeleïh.

Le beau projet initial n’a pas pu être réalisé, mais les enfants ont une école, des instituteurs, et le schéma mis en œuvre loin des technocrates nombrilistes permets une scolarité sans rupture, ce qui devrait assurer une petite réussite au concours d’entrée au collège.

DAKHLA :

Visité en janvier avec Philippe, ce petit village proche d’Aine Ehel Tayaa a une volonté très forte de s’équiper d’une école pouvant accueillir tous les enfants. La petite classe n’avait pas de tableau, pas de table ou chaises, le toit était percé comme une passoire. Les murs d’une deuxième classe étaient en cours de construction.

Le chef du village est venu à Madher (au local) pour nous appeler à l’aide.

L‘apport de l’ONG a été possible en apportant du matériel (hors budget prévisionnel) qui était en stock dans notre local, solde des chantiers précédents. L’achat de parpaing a pu se faire sur le reliquat du budget des travaux de notre local. La deuxième classe est hors d’eau et d’air. Les finitions restent à faire ainsi que la clôture et un peu d’équipement intérieur.

Sur le terrain – 2018

2 missions 

La mission de printemps

L’objectif prioritaire était de terminer les travaux sur le poste de santé de Temenerout et de terminer les finitions sur l’école.

Dans un deuxième temps, quelques travaux d’étanchéité sont prévus sur les bâtiments de notre local, la prospection de futurs projets en visitant quelques villages éloignés en dehors de notre champ d’investigation “habituel“ et bien sûr faire le point avec les autorités locales sur les projets déjà programmés.

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TEMENEROUT :

Pour la troisième fois consécutive, le directeur de l’école quitte le village le lendemain de notre arrivée, bien que prévenu que nous venons terminer les travaux dans les classes de l’école.

En décembre, nous avions alerté les autorités sur le délabrement de ces classes et sur les dégradations faites après nos travaux. Le Wali avait demandé une inspection sur place qui n’a, semble-t’il, pas été faite ou bien n’a eu aucun effet.

Le président cherche à le convaincre qu’il doit rester pour préparer le chantier en dégageant tout ce qui traine dans les bâtiments avant que nous coulions les dalles. Rien n’y fait. Le président décide de ne pas faire le reste des actions prévues

Sur le poste de santé, nous engageons l’installation de l’électricité photovoltaïque, le ponçage et la peinture des murs, les finitions intérieures autours des huisseries.

Le carrelage est posé au sol pendant que les finitions extérieures sont faites par Djah.

L’esplanade devant le poste de santé est aplanie et un chemin d’accès est balisé pour d’éventuels véhicules de secours.

Le 1er mai , le chantier est nettoyé et nous repartons vers Madher en passant par Leghleitat pour récupérer une table de soins qu’il faut rapatrier en France à nos amis et partenaires de l’association “Liberté par les chamelles“.

RAGUET YAGHLEF :

Cette petite école, construite il y a 4 ans par une association française, se dégrade. Le directeur nous appelle au secours. Les fenêtres des deux classes sont presque toutes arrachées, les portes sont très abimées, le toit est fissuré, et il n’y a pas de clôture.

Nous envisageons de traiter une partie du problème en attendant, un tableau (amené du Lycée Michelet d’Arpajon) est posé provisoirement dans l’une des classes car il est impossible d’écrire correctement sur celui en ciment coulé sur le mur.

LE LOCAL en RIM :

Il y a du tri et du rangement à faire car les intempéries du dernier hivernage a permis aux termites de s’en donner à cœur joie. Ce travail n’avait pas pu être fait en décembre.

L’étanchéité du toit des trois bâtiments est renforcée avec une bâche lourde et une couche en béton.

Les travaux d’amélioration dans les sanitaires sont engagés : peinture, extension de la conduite d’eau, préparation des évacuations pour un lavabo qui sera posé au cours de la deuxième mission.

Les palmiers plantés la veille de Noël ont tous pris. Il faut les arroser régulièrement pour que leurs réserves d’eau permettent de passer l’été. Si tout se passe bien, nous pourrions manger nos premières dattes en 2020.

NOUAKCHOTT :

Il faut remettre à niveau le Toyota Hilux acheté en décembre.

Raynald, un français installé en RIM, fait une expertise complète du véhicule durant une journée. Son estimation du coût des réparations reste dans l’enveloppe budgétaire prévue malgré des réparations qui elles n’étaient pas envisagées. Il nous fait bénéficier des tarifs “garagistes“ auprès de son réseau et ne facture qu’une partie de sa prestation. Ce sera sa participation à l’activité de l’ONG.

ASPECTS ADMINISTRATIFS :

Le point de situation à propos du projet Tentemdeje/Leimeleïh est fait avec le DREN et le Wali. Rien n’a bougé et nos interlocuteurs ne sont pas optimistes pour une mise en chantier en 2019. Nous rappelons que nous ne serons à pied d’œuvre qu’une fois les bâtiments de l’école construits et terminés. Rien ne sera engagé avant.

Le contexte politique n’arrange pas la visibilité puisque le Sénat dissout, ce sont des assemblée régionales (inexistantes avant le scrutin prévu en Août) qui vont prendre les compétences dans le domaine des infrastructures scolaires. Nous ne savons pas si le Wali, représentant du Gouvernement sera encore en place et si il aura encore la main pour faire avancer ce dossier.

Les sommes versées par nos partenaires, La Fondation Insolites Bâtisseur – Philippe ROMERO et le Conseil Départemental de l’Essonne sont provisionnées et bloquées en comptabilité.

La mission d’hiver :

Cette fois j’étais accompagné de Philippe POTEL qui avait participé à une précédente mission en 2011.

Le programme conçu à l’origine pour une durée de 2 semaines et quelques jours a paru moins dense et moins fatiguant que d’habitude :

  • Une part importante était réservée à la clarification des situations sur 2 réalisations et un projet pour lesquels nous n’avons plus de lisibilité suffisante pour poursuivre notre participation,
  • le deuxième point portait sur le village de Tekemeret,
  • le troisième sur l’accueil et les échanges avec une équipe de la production de Bo Travail coordonnée avec notre activité à Madher Tiberguent

NOUAKCHOTT :

Poursuite de la remise en état du véhicule acheté en 2017 et le mettre au niveau de sécurité et de fiabilité tel que nous le concevons en Europe.

Nous en profitons pour acheter des fournitures scolaires, de l’artisanat au marché de Noël d’abord puis dans les boutiques du marché.

Enfin, nous achetons deux Khaïma (tentes) l’une pour le local, l’autre pour les expos en France

TEKEMERETT :

Situé à 110 Km au sud d’Atar, limitrophe de l’INCHIRI mais rattaché à la commune d’El Medah – département d’Awjeft, ce village très enclavé manque de tout. L’eau (non potable) est prélevée à dos d’ânes, dans un trou d’eau constitué au moment des pluies (quand il y en a). La livraison par transport dans des réservoirs est hors de prix. Conséquence la situation sanitaire est très précaire.

L’école est en mauvais état malgré les efforts des habitants pour la garder opérationnelle. Malheureusement, comme dans de nombreux villages, l’enseignant fonctionnaire n’assure sa fonction que très épisodiquement. Conséquence, les familles se rapprochent de villages où les enfants ont une scolarité plus “régulière“, le village se vide et le nombre de scolarisé en baisse va immanquablement amener à la fermeture de l’école si rien n’est fait pour enrayer la tendance.

Nous distribuons un kit complet de fournitures scolaires à chaque enfant scolarisé ou à leur famille présente soit pour les 57 enfants une dotation comprenant trousses, stylos, crayons noirs et couleurs, gomme, taille-crayons, ciseaux, équerres, rapporteur, compas et 3 cahiers).

L’accueil très chaleureux s’est poursuivi par des petites invitations dans chaque habitation parfois ponctuée de youyou et tamtam à l’initiative des petites filles qui avaient ainsi l’occasion de nous remercier de leur avoir donnée des poupées. Les garçons ont reçu des modèles réduits de voitures.

Documentaire “BoTravail“ :

Avant notre départ le président a été contacté par l’entreprise “BoTravail“ qui produit “échappées belles“, “J’irai dormir chez vous“ et “les trains du monde“. La production a entendu parler de l’ONG lors du repérage en Adrar et nous propose de faire une séquence dans le documentaire sur le train reliant Zouérat à Nouadibouh.

L’équipe constituée d’Olivier (animateur), Jean-Marc (cadreur) et Lilian (droneur) a passé 24h avec nous. Nous leur avons fait découvrir l’oasis de Terjitt, les problématiques de la commune d’Ain Ehl Tayaa avec le Maire Mohamed Ely CHEINOUNE et expliquer notre engagement, nos activités et les faire participer à une distribution de fournitures scolaires dans l’école construite à  Madher Tiberguent.

La soirée s’est terminée dans notre local, sous la tente nomade, prêtée par Zarah, montée par Maaloum et Ely Salem en dégustant le méchoui préparé par Metou, Mariem, Fatimetou, et Hemdou le tout accompagné des chants traditionnels rythmés par le “tamtam“. Philippe de son côté avait préparé des lots de dons de vêtements pour remercier les participants et des jouets pour les enfants des familles qui nous ont aidé à assurer cet accueil.

Merci à tous et bien sûr à l’équipe de tournage, revenez quand vous voulez !

TENTEMDEJE / LEMEÏLEH: clarification des situations

En 2016, l’ONG Medrassa du désert a été sollicitée par les chefs de village de Lemeileh de Tentemdeje et le directeur d’école de Tentemdeje au sujet de l’état sanitaire de ce village. Au cours d’un des entretiens réguliers avec le Hakem d’Atar et du DRASS, nous avons eu confirmation d’un besoin de prévention sur ce secteur géographique mais aussi de la possible fermeture des écoles des deux villages cités en objet fautes d’un nombre suffisant d’enfants scolarisés.

Ces deux villages sont rattachés administrativement à deux communes, Maaden pour Tentemdeje et Ain Ehl Tayaa pour Lemeileih. Chacune dépendant d’un département différent, Awjeft pour Maaden et Atar pour Ain Ehl Tayaa.

En 2017, les échanges et réunions autour de ces problématiques ont aboutis à une demande, non formalisée, de la part de l’administration locale et régionale, pour préserver la possibilité de scolarisation des enfants de ces deux villages dans leur environnement immédiat.

L’ONG a répondu favorablement à cette demande en proposant un projet permettant de mutualiser les moyens budgétaires, matériels et humains dans l’esprit de l’orientation politique en vigueur. L’ONG étant disposée à assurer la maîtrise d’œuvre, la maîtrise d’ouvrage et la gestion budgétaire de l’opération sous réserve de la disponibilité des fonds.

A cet effet, les Hakem ont négociés avec les édiles des villages, l’obtention d’un terrain en vue de la construction d’une école commune située à mi-distance des deux villages.  Le Wali nous demande si nous pourrions réaliser la construction de l’école commune aux deux villages.

Le projet consisterait à créer une école constituée de 2 classes de 9m/5m, d’une bibliothèque/bureau du directeur, de 2 toilettes et d’une clôture. L’école existante serait amenée à changer de destination et accueillerait le poste de santé voulu par le DRASS.

L’ONG exige la signature d’une convention pour formaliser les engagements de chaque partie avant tout démarrage de chantier en particulier avec les deux communes qui doivent abonder le budget à hauteur de 20% chacune au minimum. L’ONG apportera un projet lors de la prochaine mission, avec des plans et un descriptif des travaux accompagné d’un budget prévisionnel.

L’ONG demande que soit produit des attestations des directions régionales ou un arrêté conjoint des Préfets ou du Wali portant décision de construire cette école, de modifier la destination de l’ancienne classe de Tentemdeje et de confier la maîtrise d’oeuvre et d’ouvrage à l’ONG Medrassa du désert. Ces documents pouvant être produit auprès des partenaires et organismes sollicités pour participer financièrement au projet

Le regroupement d’école “rurale“ bénéficie d’un budget du Ministère de l’Education Nationale, l’ADRAR par l’entremise du DREN a inscrit la fermeture des écoles et leurs regroupements au programme régional de dotation de moyens. L’association n’ayant pas les moyens de candidater à un appel d’offre oblige à revoir le projet dans sa conception et son financement

Mais force est de constater que les élections municipales qui ont permis une alternance sur les 2 communes n’ont pas dissipées les dissonances et difficultés. L’ONG a collectée des fonds en France. Elle doit rendre des comptes à ses souscripteurs et organismes versant des subventions de la bonne utilisation de ces sommes. A notre demande, une réunion de travail multipartite est organisée par le Wali, pour faire avancer les dossiers et développer la région au bénéfice des habitants.

Le DREN, les deux Hakem, les deux nouveaux maires ont pu débattre du projet. Conclusion, après deux ans de concertation, de travail, d’ingéniéring et d’investissements inscrit au seul budget de l’ONG, les parties conviennent qu’ils ne veulent pas d’une école commune, ouvrant ainsi la porte à la fermeture de 2 écoles et à la déscolarisation de 76 enfants.

En conséquence, le président a annoncé le retrait de l’ONG du projet, les financements devant être remboursé aux souscripteurs.

Sur le terrain – 2017

2 missions cette année

La mission se déroule au printemps. Le plan de charge était important et la durée de la mission relativement courte ce qui ajouté au vent en rafale qui a soufflé durant 2 semaines ont quelque peu retardée l’exécution des travaux d’urgence et pour le poste de santé de Temenerout n’ont pas permis de progresser.

L’objectif prioritaire était de réparer l’école de Temenerout durement endommagée par les orages d’octobre 2016. Par ailleurs, à notre local à lui aussi subit des dégâts au niveau de la toiture. Enfin, l’état de l’habitation de notre délégué, ne permettait plus d’y loger dans des conditions acceptables en particulier pour ses 4 enfants.

Il fallait aussi ne pas négliger les échanges de perspectives et de projets avec nos interlocuteurs administratifs avec qui nous entretenons des relations cordiales et constructives. Plusieurs réunions de travail ont eu lieu, débouchant sur la volonté partagée de résoudre le problème de deux villages : Tentemdeje et Lemeïleh. Ce sera le projet majeur 2018-2019 si tous les paramètres les bonnes volontés et les financements sont au rendez-vous.

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TEMENEROUT :

Dès notre arrivée, l’équipe constituée de Djah et Brahim démonte les toits des deux classes dont l’un avait été consolidé en octobre pour permettre la tenue des cours en alternance matin/soir.

5 villageois sont à nos côtés pour prêter main forte. Ce sera le nombre minimum de participants car la mobilisation et l’efficacité des manœuvres seront remarquables.

2 Piliers en béton armé sont coulés au centre de chaque classe pour soutenir la charpente qui est constituée de tube de métal puis de chevrons, le tout scellé dans le mur. Sur cette l’armature charpentière, un tapis isolant recouvert de feuilles de palmiers assure l’étanchéité et l’isolation contre la chaleur. Une couche de banko est projetée par-dessus cet ensemble. Il nous aura fallu deux jours de plus que prévu pour réaliser ce travail car nous étions en permanence déséquilibrés par les bourrasques de vent.

Parallèlement, la pose des fenêtres est engagée ainsi que la fermeture de 4 ouvertures avec des pavés de verres qui permettront à la lumière de passer mais empêcheront le vent et donc le sable d’envahir les classes.

Une jeune fille se plaint de violents maux de tête. Nous l’évacuons avec notre véhicule jusqu’au dispensaire d’El Medah où elle est prise en charge par l’infirmier. Retour au village au petit matin et reprise du chantier.

La rentrée des classes est programmée le 3 avril, les enfants de Temenerout sont à l’abri dans des locaux fonctionnels même s’il reste des fenêtres et la porte à réparer.

AMARYA :

C’est le nouveau village où Maaloum a été nommé directeur, au nord d’Atar. Le jour de la rentrée, nous procédons à une distribution de fournitures scolaires aux 76 enfants scolarisés dans cette école. A partir des dons récoltés en France et des achats complémentaires faits à Nouakchott nous équipons chaque enfant d’une trousse garnie, d’une règle, d’un taille crayon, d’une gomme et de 3 cahiers. Les enseignants reçoivent leur dotation aussi et le directeur prend possession d’un PC portable donné par l’INAO (configuré par un agent de France Agrimer) et d’un écran plat don de l’Agence de Services et de Paiement.

Le deuxième jour, l’enseignant étant souffrant, le président de l’ONG s’est confronté à l’animation de classe avec les petits et à parler en Assania avec les grands qui devaient répondre en Français. Moment inoubliable de volonté d’échanger et de se comprendre mais aussi de fou rire.

Chacune des soirées a été mise à profit pour visiter les familles du village qui ont fait un accueil très chaleureux. Il était bien difficile de partir d’un lieu pour en découvrir un autre et ne frustrer personne.

MADHER TIBERGUENT  :

Le local de l’ONG :

Le toit du “garage“ est un souvenir. Des fuites très importantes ont eu lieu dans deux bâtiments, celui qui abrite la pièce d’habitation et celui où sont entreposé les matériels pour les travaux ou les pièces de mobiliers non encore distribués.

Le troisième, celui où sont les dons de livres, vêtements, matériel paramédical, jouets et ordinateurs n’a pas trop de dégâts dus à la pluie mais les termites elles en ont fait.

Les toits sont en banko. La pluie s’est infiltrée dans les fissures et les joints (quand il y en a). Après avoir rebouché correctement les fissures, le travail de réparation consiste à poser un film plastique (tapisGliss) sur le banko existant qui remonte sur les côtés des parois hautes du toit. Puis de couler une dalle de béton armé (grillage).

Il faut aussi nettoyer les pièces où s’est accumulé le banko raviné par la pluie.

Le toit du local “technique“ (compteur d’eau, produits dangereux, etc…) est posé et celui du garage est refait avec des chevrons et rouleaux de feuilles de palmier tressés par Djah et Brahim.

Un système d’éclairage par détection infrarouge est installé pour dissuader d’éventuels curieux. Un autre système d’éclairage au-dessus des portes est installé pour accéder plus facilement la nuit en particulier lorsque les villageois où des nomades qui ne connaissent pas les lieux viennent solliciter une aide, un conseil ou un soin lors des missions.

Enfin, pour prolonger le travail engagé par Maaloum, nous faisons un peu de terrassement pour que l’eau ne stagne pas dans la cour et soit guidée vers le portail, la pente naturelle du terrain alliée au vent tourbillonnant avait tendance à la pousser vers les bâtiments.

Bonne surprise, les graines de courgettes, de pastèques et les noyaux de dattes ont germés dans le petit potager.

La maison de Maaloum :

Les réparations sommaires donnaient l’impression, de loin, que ce n’était pas trop (si) grave.

En fait c’était catastrophique. Ce qui restait de murs, sur lesquels un rafistolage de fortune assurait un semblant de toit menaçait de s’écrouler à tout moment. La maison ne passerait pas une nouvelle saison d’hivernage. La décision votée en AG d’apporter une aide exceptionnelle et unique prenait là toute son importance pour la famille de notre délégué qui œuvre bénévolement comme tous les adhérents malgré ses très faibles moyens.

Il a été décidé de démonter tout ce qui ne tenait plus, c’est-à-dire près des 2/3 des murs de banko.

Un maçon local a fabriqué des 800 briques de terres sèches. Nous avons remonté les murs, posé une charpente de tube métal et chevrons bois puis, comme à Temenerout, un isolant plastique, des feuilles de palmiers et du banko. Les bords de toit sont terminés avec des parpaings et les joints sont réalisés avec du ciment.

Les crépis intérieurs et extérieurs sont refaits. Une porte et des grilles de sécurité fabriquées par un artisan d’Atar seront posées après la fin de la mission car le temps manque.

sur le terrain – 2016

La mission se déroule en mai 2016. Les conditions climatiques ont été éprouvantes tant les températures ont été élevées et le vent tempétueux une bonne moitié du temps. Ces conditions extrêmes ont quelque peu retardé l’exécution des travaux et dans certains cas n’ont pas permis de les réaliser.

L’objectif prioritaire était de réparer l’école de Madher Tiberguent. Mais il a fallu intervenir d’urgence sur l’école de Madher Tiberguent endommagée par les intempéries : toit détérioré, fuite dans la classe, système photovoltaïque détruit par le vent.

Par ailleurs, à la suite de l’acquisition d’un local “en dur“ à Madher Tiberguent, la mise en œuvre de la sécurisation du site était au programme.

Enfin, un cours séjour à El Medah devait permettre de s’assurer que le projet de poste de santé à Temenerout pouvait être programmé en 2016 sans trop de mauvaises surprises et de préparer le début des travaux.

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Trois actions majeures au programme :

1 – La réparation des dégâts causés par les tornades sur l’école de Madher que nous avions construite en 2012-2013. Plusieurs plaques du toit ont été endommagées et le système photovoltaïque était détruit. Ces réparations ont été faite, par la pose d’une deuxième couche de protection en tôle de zinc, par-dessus le toit existant. Cela renforce l’isolation thermique et supprime les risques de fuites dans les classes. L’électricité a été remise en fonction par l’achat de deux panneaux et de deux batteries, le reste étant encore en état

.2 – Finir les travaux de notre local.

Il a souffert lui aussi. Les pluies, diluviennes parfois, accompagnées de tempêtes quasi cycloniques ont fait des dégâts sur les bâtiments en terre sèche. Les travaux de réparations à engager sont importants car ils touchent à la toiture des 3 bâtiments (infiltrations), la fermeture définitive d’une porte trop exposée aux flux de ruissellement d’eau et la réfection complète du “garage“ dont le toit n’est plus qu’un souvenir. Plusieurs infiltrations d’eau se sont créées, provoquant des ouvertures dans les murs dues au ravinement de l’eau entre les briques de terre sèche dans le local de vie. Le bâtiment de stockage des dons est le moins touché mais l’humidité a favorisée l’installation des termites. Il est probable que nous aurons des pertes de matériels en particulier cahiers et livres, qui sont restés rangés dans des cartons faute de valises ou sacs plastiques en nombre sur place pour les conditionner.

Deux ouvertures fermées par des briques de terre doivent être refaites entièrement car très endommagées. Les “gargouilles“ sont à refaire, la pression de l’eau sur les bords du toit, accentuée par la violence du vent, les ont arrachées comme d’ailleurs une partie des bordures. Les 3 portes ont été changées ainsi que 6 fenêtres. Un petit local a été construit pour abriter le compteur d’eau. Les fenêtres sont dotées de moustiquaires car un intrus (scorpion) s’est invité et cela protège (un peu) du sable.

Premier légumes au potager : betteraves rouges, carottes, courgettes et un petit melon.

3 – Préparer le chantier de Temenerout.

Le projet initial portait sur la construction d’un poste de santé dans ce petit village en bout de wad à 27 Km de la commune d’El Medah.

Historique rapide : L’ONG Medrassa du désert s’est rendu une première fois dans ce village en 2011 au cours d’une mission qui avait pour but d’apporter des fournitures scolaires aux 10 petits villages de cette partie du Wad. Il n’y a pas de lieux dédiés à la prévention sanitaire dans un rayon de 25 Km.

Ce village se vide au moment de la Getna (cueillette des dattes) en juillet – Août, mais si la saison d’hivernage est assez pluvieuse (septembre-octobre), le village accueille dès fin octobre une forte population qui vient cultiver la terre arable, le “grara“.

Le Wali de l’Adrar, le directeur régional de l’Action Sanitaire, ont été sollicités par les villageois pour que l’ONG Medrassa du désert répondre à leurs préoccupations. Une convention a été signée par tous les échelons du chef de village au Wali en passant par le Préfet et le Maire.

L’un des habitants a proposé de nous céder un bâtiment, en partie écroulé, et un bout de terrain attenant situé idéalement au cœur du village et à 1Km du “grara“. C’est à cet endroit que sera érigé et équiper le centre de santé de Temenerout

Les travaux consistent à mettre à niveau le sol, fabriquer les armatures métalliques, creuser les fondations et les couler en béton armé. A chaque angle du futur bâtiment est prévu un pilier en béton armé lui aussi pour renforcer la résistance au vent, la robustesse et la stabilité générale. La face extérieure des fondations et les murs sont montés avec les pierres de l’ancien bâtiment que l’on démonte au fur et à mesure des besoins.

Les emplacements de la porte et des ouvertures sont bien délimités au moment de l’arrêt des travaux en fin de mission qui a permis de monter les murs à mi-hauteur.

Notre venue au village, très attendue, a permis à 47 personnes de venir solliciter des soins de premières nécessités.

En fin de mission, les matériaux utiles à la construction d’une 2ere tranche du poste de santé sont acheminés sur place dans l’attente de la 2e mission.:

A Seguelill, notre ami Bahah nous a appelés au secours, le toit d’une classe est en partie tombé. Nous avons sécurisé l’ensemble et donné les conseils pour les réparations.

Enfin, nous avons pu avoir de longs et très constructifs entretiens avec le nouveau Wali, le nouveau Préfet et les directeurs régionaux.

Septembre 2016 : violents orages et inondations

A Ain ehel Tayaa, l’oued déborde la jetée de protection, des maisons sont emportées et plusieurs personnes perdent la vie.

En effet en l’espace de trois semaines, 4 énormes orages se sont abattus sur la région de Temenerout. Les dégâts sont très importants sur l’école qui a subît deux dégradations à 4 jours d’intervalles.

Suite au 1er orage, notre maçon et Maloum sont allés sur place (après avoir effectués des travaux de préservation sur notre local à 70 Km de là). Alerté, le Président décide de porter les efforts sur une classe de l’école dont les plaques de tôles ondulées déjà fragiles ont été en partie détachées. L’autre classe est « épargnée ». Après 2 jours de travail, l’équipe reprend les travaux sur le pôle santé.

Un deuxième orage encore plus violent détruit le travail effectué sur l’école, le toit littéralement arraché a descellé les chevrons des murs, certaines parties hautes des murs sont fissurées, les rares volets sont emportés et les portes ne sont qu’un souvenir. Le vent a eu l’effet d’une bombe soufflante sur ces deux bâtiments.

Le président décide d’arrêter le chantier du poste de santé et d’effectuer les réparations indispensables à l’accueil des enfants mais dans une classe seulement. La rentrée est dans 2 semaines

Les consignes techniques et pour utiliser les stocks de matériel sont données par téléphone quasi quotidiennement. Car il s’agit maintenant de poser les bases de réparations plus pérennes lors de la prochaine mission et le tout sur les deux bâtiments de l’école.

Maloum reçoit l’autorisation de distribuer du ciment aux villageois pour sceller les poteaux des cases ou pour renforcer les murs des pièces en pierre posées qui sont fragilisées. Une tonne de ciment est ainsi offerte aux habitants, ainsi que des chevrons, des planches et des barres de fer à béton.

Les villageois pourtant sous le coup des destructions de beaucoup de leurs habitations, préviennent le Wali et le Préfet de notre présence sur place. Le Wali dépêche un détachement de la Gendarmerie pour s’assurer que le président qu’il croyait sur place est en sécurité et vient au village deux jours plus tard constater les dégâts.

Par téléphone, le président explique au Wali, au Directeur Régional de l’Education Nationale et au Préfet que l’on ne peut pas réparer toutes les classes. En se concentrant sur une seule classe nous permettons la reprise des cours, à l’abri et dans des conditions optimums. Pour que les 6 niveaux bénéficient des cours dès la rentrée, il est proposé de faire la classe plus tôt le matin (7h30) pour trois niveaux et de reprendre l’après-midi pour les 3 autres (avec le 2e enseignant) en terminant à 17h30.

Ce “plan“ est validé  sans réserve par les autorités qui soulignent que nous sommes la seule ONG au contact des habitants dans ce moment très difficile pour la région.

La contrepartie de cet investissement, c’est qu’une proportion importante du matériel destiné au poste de santé est utilisée pour l’école alors que le projet ne le prévoyait pas, en tous les cas pour cette année. La décision est prise de faire appel à un renfort de subvention pour couvrir les frais, en particulier photovoltaïque.