Sur le terrain – 2014

2 missions

Effectuer les dernières finitions sur le complexe scolaire de Madher Tiberguent.

Clarifier la situation sur Zarga et lancer le programme du poste de santé.

Mettre en œuvre le projet sur Agassar : réfection d’un bâtiment de l’école, possibilité de sanitaires, aménagement d’un bâtiment existant pour permettre à l’agent de santé de recevoir le public.

Evaluation des besoins sur le village de Téménérout.

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1 ere mission : Préparation des futurs programmes :

Finaliser le dossier d’inscription du jeune Ahmed auprès de l’ONG « la chaine de l’espoir » en vue d’une opération. Dans la dernière ligne droite, certains éléments de la famille s’opposeront à l’intervention chirurgicale Ahmed gardera son handicap.

MADHER TIBERGUENT :

Terminer l’habillage extérieur du bâtiment principal : crépis et poteaux de pierres. Le travail de Djah, le maçon, est de qualité.

Si nous arrivons à dégager des marges budgétaires, il sera possible de faire la même chose pour la bibliothèque.

ZARGA :

Malgré de nombreuses relances auprès de la DRASS et les déclarations d’intentions favorables du Wali, rien ne se concrétise côté administration jusqu’à un courrier adressé aux différentes parties et au Ministère de la Santé en mars 2014. La nomination d’un nouveau DRAS auquel l’ONG écrit début juin 2014 permet enfin un entretien franc et constructif.

Le Directeur Régional attentif aux arguments exposés signe l’autorisation de travaux.

TEMENEROUT :

Les autorités régionales et préfectorales sollicitent l’ONG Medrassa du désert pour évaluer les possibilités de créer un point de santé sur ce territoire excentré sujet à de fortes tensions sanitaires après l’hivernage.

Nous emmenons le chef du village Mohamed Salem Sidi Abdallah et trois notables locaux depuis El Meddah, avec nos moyens de transport jusqu’à Téménérout, Il n’y a aucun bâtiment en bon état susceptible d’accueillir le point sanitaire. Au cœur du village, à environ 200 mètres de l’école, un bâtiment répond à notre besoin mais un mur et le toit sont tombés, le reste du bâtiment est très fragilisé. Il faut construire “du neuf“ en utilisant les matériaux de cette « ruine“.

Le président rédige une lettre de demande destinée aux autorités. Les responsables du village, sous couvert du maire d’El Meddah (commune de rattachement), doivent obtenir les autorisations des administrations départementales et régionales. Maloum, notre délégué est en charge du suivi de cette demande aux différents échelons décisionnels.

AGASSAR :

Enrichir la connaissance et les relations avec les habitants d’Agassar, d’El Medah et affiner le projet sur ce village : réfection d’un bâtiment de l’école, possibilité de sanitaires, aménagement d’un bâtiment existant pour permettre à l’agent de santé de recevoir le public.

C’était aussi l’occasion de livrer l’aide promise à certaines associations ou coopératives qui en avaient fait la demande : machine à coudre et pompe à eau.

La demande en matière de soins de base (pansements, médicaments, etc.) est très forte pour des personnes venues parfois de loin. Cette situation est anormale compte tenu du fait qu’il existe un dispensaire à El Meddah et des assistants de soins dans les villages. Le prix des médicaments que les patients doivent payer est le frein principal à l’utilisation des points sanitaires, alors que ces médicaments sortent des cartons « UNICEF » donc sont gratuits. 

Le festival des villes anciennes se déroulant à partir du 4 janvier, nous en avons profité pour faire de belles emplettes d’artisanat local qui seront proposées à la vente sur les stands au cours de l’année. La directrice de l’Office du tourisme national a souhaité que notre ONG soit présente à ses côtés durant la visite du Président de la République de Mauritanie qui a inauguré cette manifestation. Après une brève présentation, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a posé quelques questions à notre président (d’ONG seulement) concernant l’activité et les secteurs d’interventions, nous remerciant de notre apport aux efforts de redressement du Pays. 

2eme mission 2014 :

ZARGA

En amont de la mission, Maaloum a reçu la mission du président d’évaluer d’autres options que celle initialement arrêtée. En effet, depuis deux ans, le projet se base sur l’utilisation d’un bâtiment rénové par l’ONG pour assurer des cours du soir et l’alphabétisation des femmes du village en dehors des heures scolaires. Les discussions avec les autorités ont toutes abouties à un accord pour transformer ce bâtiment en accueil santé, en particulier à travers une convention signée avec le Ministère de la santé.

Seul le DREN, pose des problèmes et des pseudos barrages réglementaires (dont il est incapable de nous fournir les pièces justificatives) à notre activité. Son jeu politique et ses protections occultes trouvent là une illustration édifiante de l’absence de sens du service public pour aider au développement de la RIM.

La décision est prise de ne plus utiliser le bâtiment scolaire, qui compte tenu de l’attitude du DREN ne sera plus entretenu par l’ONG, c’est au propriétaire d’assumer ses responsabilités donc à l’Education Nationale Mauritanienne.

Une pièce au bord de la piste qui traverse le village, à environ 200 mètres de l’école est retenu. Attenante à une boutique, ce bâtiment est sain, avec une surface de 5m x 4m, deux portes dont une à changer, une ouverture à l’abri du vent et une isolation (banko & palmier) en bon état.

Le chantier démarre. Les volontaires du village ne font pas défaut et seront même parfois trop nombreux certains jours. En 8 jours, la 2eme porte est murée en partie, le crépi intérieur est refait, la dalle de sol est coulée, le renforcement des bords de toit est fait, le tableau mural est fixé, la terrasse devant le bâtiment est réalisée et la peinture intérieure terminée.

Une nuit, le père d’Alia (enceinte de 7 mois) fait plus de 5 Km dans le désert pour venir à la case où nous sommes logés. Sa fille a mal et ne répond plus. Le Président constate qu’elle respire mal, elle a des convulsions, les yeux révulsés, le ventre extrêmement dur et une tension à plus de 20. La décision est rapidement prise de l’emmener à l’hôpital d’Atar distant de 50 Km (de piste). Dès que nous avons le réseau téléphonique, le directeur de l’hôpital est alerté et à notre arrivée, 20 mn plus tard, l’équipe médicale la prend en charge.

En situation d’éclampsie, l’urgence de soins est devenue vitale. Malheureusement le bébé ne survivra pas mais Alia sera sortie d’affaire après 72h de forte inquiétude. Je dois rendre hommage à l’équipe médicale et au Directeur de l’Hôpital d’Atar pour leur réactivité dès que nous le sollicitons.

Durant ce temps, Maaloum et Djah, le maçon ont continué le travail   le carrelage est posé. la porte et les volets de protection sont renforcés, des plaques de plexiglass sont fixées par joints silicones pour laisser passer la lumière et un muret de pierres est construit sur la partie de terrain attenant au local de santé délimitant l’espace santé et permettant aux patients d’attendre leur tour assis. La première phase de travaux est terminée.

CHINGUETTI

Nous nous rendons à Chinguetti pour faire un compte rendu verbal de la mission et des travaux au Hakem (Préfet), DASS, maire et au Commandant de Gendarmerie du secteur qui était venu à Zarga pour voir si tout se passait bien. Le président a présenté les réalisations à l’hôpital de Chinguetti et en particulier à Amanda, médecin Américaine et responsable d’une ONG traitant des problèmes de dénutrition des enfants. La collaboration de nos deux ONG parait en bonne voie puisqu’Amanda et son équipe pourront utiliser le poste de santé de Graret Leghtar dès son ouverture courant 2015 et ainsi ne plus être en proie aux dissensions internes au village. La possibilité d’emmener un soignant avec nous sur d’autres sites est aussi possible pour les futures missions.

ATAR

L’essentiel du programme porte sur des démarches administratives ou de contacts locaux ou encore de relevé de situation en vue de l’élaboration des programmes 2015-2016-2017, qu’il faut dès maintenant préparés et construire compte tenu des difficultés croissante à mobiliser les budgets nécessaires et des délais de réponses des différents échelons de l’administration Mauritanienne (quand nous avons une réponse).


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