RACNA / Edebaye  » Ecole & USB (Unité Soins Base)

1 – Contexte :

Pays essentiellement désertique, la Mauritanie dispose de grandes étendues pastorales et de seulement 0,5 % de terres arables. En outre, plus de la moitié des Mauritaniens (56 %) vit en zones urbaines (2021)

La Mauritanie, avec une population de 4.614.974 habitants (2021) est l’un des pays les moins peuplés du monde et a une faible densité de population, 4 personnes par km².

Un pays d’infinis contrastes ; en témoignent ses quatre langues nationales et ses six groupes ethniques.

• Taux de croissance démographique : 2,6 % (Banque mondiale, 2021)
• Croissance de la population urbaine : 4 % (Banque mondiale, 2021)
• Espérance de vie à la naissance : 65 ans (Banque mondiale, 2020)
• Taux d’achèvement de l’école primaire : 73 % (Banque mondiale, 2020)
• Indice de développement humain : 158e sur 189 (PNUD, 2021)

En moyenne, le salaire moyen en Mauritanie est de 640 €. La différence avec le salaire moyen en France est de 72%.

La Mauritanie fait partie des 19 pays prioritaires de la politique française de développement définis par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) de février 2018. La France s’est engagée à concentrer dans ces pays la moitié de l’effort en subvention de l’Etat et les deux-tiers des subventions mises en œuvre par l’AFD autour de cinq priorités : santé, éducation, climat, stabilité internationale et égalité femmes-hommes. Trente projets de l’AFD sont actuellement en cours d’exécution en Mauritanie, pour une valeur de 194M€, et l’AFD prévoit en 2023 d’engager 34M€ en subventions, 18M€ de fonds délégués par l’UE.

Secteur Education :

Plusieurs défis demeurent pour garantir un accès universel à l’éducation de base en Mauritanie malgré les progrès effectués pour améliorer la fréquentation scolaire au primaire dans les zones rurales.

Il est estimé que 45% des enfants en âge scolaire sont hors de l’école, soit environ 455 000 enfants.  Les possibilités de formation professionnelle ou d’enseignement alternatif débouchant sur une certification ou un diplôme restent encore très limitées.

Parmi les principales difficultés entravant le secteur de l’éducation, on notera notamment le manque de moyens, le déficit en enseignants qualifiés, le manque d’infrastructures destinées à la petite enfance et l’absence de matériel pédagogique adéquat.  Enfin, l’école souffre d’une perception mitigée, notamment sur le manque d’opportunités d’emploi, lourd de conséquences sur l’éducation des filles.

Seulement 39 pour cent des écoles primaires offrent un cycle complet d’apprentissage

Seulement un lycéen sur dix obtient son baccalauréat

Un quart des enseignants sont contractuels et beaucoup ne disposent pas des compétences requises notamment la maîtrise de la langue française.

32 localités ont des écoles à cycle complet (de la maternelle au secondaire)

Le taux d’alphabétisation est de 46% (2019) en moyenne (32% pour les femmes)

Secteur santé :

La prévention des risques sanitaires, le suivi médical sont très peu répandus hors des centres urbains.

La mortalité maternelle se situe à 320 décès pour 100 000 naissances (en baisse). La mortalité infanto-juvénile atteint encore 35 pour 1000 et la mortalité néo-natale se réduit à 16 décès pour 1000 (2020).

La dépense publique de santé s’élève à plus de 38 dollars par tête d’habitant en 2020

C’est ce contexte dans lequel l’ONG apporte son aide et ses moyens depuis 2007 qui conduit à vous proposer ce projet pour 2024.

2 – Situation :

Situé à 42 Km au sud d’Atar, le village RACNA, est rattaché à la commune d’Ain Ehel Tayaa, département d’Atar, région de l’ADRAR.

3 – Objectifs du projet :

L’école de Deheleäa figure sur la liste prioritaire des actions à mener que l’inspection départementale de l’éducation nationale nous a remise.

Elle a été principalement payée et construite depuis 4 ans par le village qui a atteint son seuil auto financement.

Il y a deux enseignants en poste. La direction est assurée par le directeur de l’école d’Ain ehel Tayaa.

145 enfants sont scolarisés et les 6 niveaux sont enseignés. Pour cela, les instituteurs scindent leurs cours en 2 parties chaque jour (7h30-12h00) et 14h30-18h00).

L’objectif est de pouvoir mettre tous les enfants en âge scolaire (210 environ) dans de bonnes conditions d’études dès l’année 2024. Cela s’inscrit dans le programme national de renforcement de la fonctionnalité des écoles et favoriser le regroupement d’écoles à cycles incomplets pour en faire des structures complètes.

Parallèlement, La direction régionale de la protection sanitaire et santé souhaite pouvoir affecter un infirmier intervenant sur plusieurs villages, mais avec un point d’appui clairement identifié  

Le chef du village de Deheleäa met à notre disposition un bâtiment qu’il faut rafraichir et surtout sécuriser (clôture, fermetures renforcées pour empêcher les intrusions et vols de médicaments)

4 – Le chantier :

L’ONG assure la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage.

Le chantier se déroulera uniquement en présence des membres de l’ONG lors des missions 2024 afin que les travaux soient réalisés selon nos critères de qualité et de respect du calendrier et des lignes budgétaires.

L’ONG assure les achats de matériels à hauteur du budget prévisionnel (ci-dessous) sans possibilité de dépassement d’enveloppe. Ce budget couvre que 90% des besoins, les villageois assurent le reste du financement et mettent à disposition des bénévoles sur le chantier.

• Construction de la 3^e classe : toiture isolation, huisserie, dalle au sol, photovoltaïque, crépis intérieur et extérieur
• Finition de la 2^e classe : crépis intérieur et extérieur, dalle au sol,
• Pose des tableaux dans les 3 classes,
• Couler un linteau en béton armé cerclant le haut des 4 parois de la 3e classe
• Poser la charpente : bois, ourdis, treillage en fer à béton et enfin béton.
• Poser l’isolation (feuilles de palmiers – banko) qui n’existait pas auparavant sur les 3 classes
• Sceller les portes, les volets et grilles de protection.
• Chaque classe verra son sol constitué d’une dalle en ciment
• Les toilettes (filles & garçons séparés) sont à faire de fond en comble : creusement de la fosse ensablée, construction des murs, toit et fixation de portes. Pose de sanitaire.
• Clôtures de l’école et du poste de santé : Pose de poteaux béton aux angles de la cours et à mi-distance sur les longueurs
• Scellement de poteaux métal tous les 2 mètres
• Pose de 2 portails (poste de santé + école)
• Fixation d’un grillage sur 1,70 de haut (2 hauteurs à prévoir sur tout le pourtour- 400 m
• Fabrication de 20 pupitres pour compléter la dotation 2023
• Equipement du poste de santé courant 2025 (Non budgété pour l’instant car conditionné à la collecte de matériel en France et au budget d’affrêtement)