Carte d’Identité :
Nom officiel : République islamique de Mauritanie (MR)
Capitale Nouakchott
Langue officielle arabe, le ouolof, le peul et le soninké comme langues nationales.
Le français est enseigné dès l’école élémentaire, obligatoire dans les matières scientifiques et économiques
Unité monétaire Ouguiya (MRU) en moyenne 38 Mru /1 €
Population 3 979 000 (estim. 2017) soit 3,78 habitants / km²
Superficie (km2) 1 030 700 (1,8 x la France) 3e pays le plus grand d’Afrique après le Niger et le Mali.
Situation géographique :
Bordée au nord par le Sahara occidental et l’Algérie, à l’est et au sud-est par le Mali, au sud par le Sénégal, la Mauritanie s’ouvre à l’ouest sur l’océan Atlantique sur une façade de 600 km. La Mauritanie est un pays saharien dans sa grande majorité, sahélien dans le sud. C’est donc le désert, de sable et de pierre, qui domine la géographie.
La plus haute « montagne » du pays, avec ses 915 m d’altitude, se trouve dans le nord, à côté de Zouérate, connue pour ses mines de fer.
Sa position entre le 15e et le 27e degré de latitude nord en fait un pays de contact et de transition entre le désert saharien (70 p. 100 du territoire), au nord, et les steppes sahéliennes, au sud.
La Mauritanie est une des régions les plus chaudes du monde, la température peut dépasser 44°C en mai-juin et descendre en dessous des 10°C en janvier et février.
De juin à octobre, s’étend la période des pluies: très occasionnelles et subissant l’alizé continental, sec et chaud au nord du 17e parallèle. (où commence l’immense désert saharien).
Les zones côtières plus tempérées profitent à la fois du passage du courant marin froid des Canaries, et de l’alizé en provenance de l’Atlantique, qui apporte un air plus frais et plus humide.
La région du fleuve Sénégal (unique cours d’eau permanent de la Mauritanie) plus humide fait exception avec des précipitations un peu plus marquées.
La Mauritanie est divisée en 13 régions appelées «wilayas» subdivisées en 53 moughataa (départements).
Au moment de l’accession à l’indépendance en 1960, la Mauritanie est devenue une république islamique. Les Mauritaniens sont tous officiellement musulmans sunnites de rite malékite, mais en réalité le pays compte 99 % de musulmans. Il existe quelques petites communautés chrétiennes, mais aucun organisme religieux autre que musulman n’est reconnu.
Si la quasi-totalité des Mauritaniens est musulmane, ceux-ci ne sont pas tous arabes ni arabophones. De fait, les ethnies négro-africaines, les Toucouleurs, les Sarakolés, les Foulons, les Bambaras, les Peuls, les Wolofs et les Soninkés sont islamisés, mais ne se sont pas arabisés; ils ont conservé leur langues ancestrales.
Ressources – Economie :
Les principales productions sont le sorgho, le riz et le maïs dans le sud, les palmiers-dattiers des oasis en particulier en Adrar. Les cultures maraîchères se trouvent dans les petits champs et jardins ou dans les palmeraies des oasis.
La culture du gommier est en nette régression. Autres ressources : le mil, le blé, l’orge, les pois, …
Malgré les conditions climatiques difficiles, l’élevage demeure la principale activité des Mauritaniens dont la quête des pâturages est liée à la distribution des pluies.
Le cheptel s’élève à 2 million de dromadaires, plus de 10 millions d’ovins et de caprins et 4 million de bovins, soit 8 à 10 % du PNB
La pêche est une source majeure de revenus en Mauritanie : elle représente aujourd’hui 6 % du PIB et 40 % des recettes d’exportation. Les eaux territoriales mauritaniennes sont considérées comme les plus poissonneuses au monde. La Mauritanie s’est dotée d’une flottille nationale de pêche industrielle et dispose d’installations frigorifiée. Cependant, l’arrivée en nombre de flottilles ultra-modernes à haute productivité risque, à terme, de réduire à néant les ressources halieutiques du pays Aussi, le pays a pris des mesures avec les pays de l’Union européenne.
Les mines n’en emploient guère plus de 5 % de la population active et cependant, elles représentent la deuxième grande activité économique du pays
Les indicateurs économiques :
PIB | 5,06 milliards USD (estimation 2018 ) |
PIB (croissance annuelle) | 3,0 % |
PIB par habitant | 1.274 (USD) |
Endettement de l’Etat (en % du PIB) | 79,892 % |
Taux d’inflation | 3,7 % |
Croissance démographique | 2,32 % / an |
Espérance de vie | 64,30 ans (2016) |
Taux de natalité | 32,31 ‰ (2014) |
Indice de fécondité | 4,30 enfants / femme (2013) |
Taux de mortalité | 10,90 ‰ (2013) |
Taux de mortalité infantile | 72,00 ‰ (2013) |
Taux d’alphabétisation | 62,64 % (2015) |
Histoire – Dates clefs :
Le terme « Mauritanie occidentale » appliqué par Coppolani, en décembre 1899, à une partie de l’ « Ensemble mauritanien » supplante progressivement d’autres noms : le « Chinguett » connu de l’orient arabe, le « Sahara occidental » des explorateurs européens ou « Trab el Bidhane » des populations locales
Cette aire géographique « mauritanienne » a, de tous temps, été terre de brassage entre races et cultures et d’échanges entre civilisations
L’empire de Ghana peuplé de berbères (Sanhaja) et de noirs avait pour capitale Koumbi saleh.
L’Empire Almoravide qui unifiera une partie du Maghreb occidental et occupera l’Andalousie -né sur les rives du fleuve Zenaga (fleuve Sénégal) ou sur les rivages de l’Atlantique- est contemporain et rival du Ghana.
L’arrivée des Arabes Beni Hassane, au XVème siècle, qui va modifier la structure sociale et la composition ethnique de la société « mauritanienne », imposer progressivement leur arabe dit encore Hassaniya et dicter, jusqu’à l’occupation française, les rapports de force par l’émergence de leurs Emirats à côté de l’Emirat des Idawiich.
Les Emirats qui bordaient le Sénégal croiseront longtemps le fer avec les autorités de cette colonie.
En 1902 : Début de la pénétration coloniale.
En 1903 : La Mauritanie est dite « protectorat des pays maure“.
En 1904 : Elle devient territoire civil.
En 1905 : La Mission de Coppolani pénètre au Tagant (février 1905).
En 1908 : Une importante colonne, confiée au Colonel Gouraud fin 1908 avança rapidement à travers le Tagant et ne rencontra les premiers éléments adverses qu’aux abords de l’Adrar, à Tifoujar (26 décembre) et Amatil (30 décembre).
Le 9 janvier 1909 la colonne Gouraud et le groupe Frèrejean pénétraient dans Atar.
En 1920 : La Mauritanie est décrétée colonie française. Elle rejoint l’Afrique occidentale française (AOF). Elle est administrée depuis Saint-Louis au Sénégal.
En 1934 : Fin de la résistance armée.
En 1945 : La Mauritanie est territoire d’Outre-mer de l’union française.
27 octobre 1946 : La Mauritanie devient un territoire d’Outre-mer.
Juin 1957 : Le premier Conseil de gouvernement, tenu sous la tente, se prononce pour le transfert du chef lieu de Saint-Louis à Nouakchott.
28 septembre 1958 : La Mauritanie devient une république autonome.
28 novembre 1960 : Moktar Ould Daddah, proclame l’indépendance de la République islamique de Mauritanie.
Pendant 17 ans, l’histoire de la Mauritanie s’est confondue avec celle de Moktar Ould Daddah, le père de l’indépendance. Mais la démocratie a été bien malmenée dans ce pays, balloté au rythme des nombreux coups d’État militaires, réussis ou avortés, qui ont émaillé la vie des Mauritaniens de 1978 à 2008.
1973 : La Mauritanie sort de la zone franc et une monnaie nationale est crée, l’Ouguiya.
1975 : Fin mai, l’Espagne annonce son retrait du Sahara occidental.
Le 14 novembre, le traité de Madrid déclare la Mauritanie souveraine sur la partie méridionale du Sahara occidental. Le Polisario qui revendique l’indépendance de ce territoire, lance des raids sur la Mauritanie. Début de la guerre du Sahara Occidental.
10 juillet 1978 : Le président Moktar Ould Daddah est déposé par un coup d’État.
5 août 1979: La Mauritanie signe l’accord d’Alger avec le Front Polisario .
Elle renonce ainsi à sa souveraineté sur le Tiris el-Gharbia, aussitôt annexé par le Maroc.
4 janvier 1980 : Le président Mohamed Mahmoud Ould Louly est destitué par le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah qui instaure la charia.
16 mars 1981 : Le parti d’opposition Alliance pour une Mauritanie démocratique (AMD) tente un coup d’État, il échoue
12 décembre 1984 : Le colonel Maaouiya Ould Sid Ahmed Taya, ancien Premier ministre et ministre de la défense, alors chef d’État major des armées et président du Comité militaire de salut national, profite d’un voyage de Mohamed Khouna Ould Haïdallah pour faire un coup d’État, sans effusion de sang.
1989-1991 : En février, à la suite d’un incident à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, de violents affrontements éclatent entre Mauritaniens et Sénégalais, mais aussi entre nationaux maures ou négro-africains provoquant l’exode et l’expulsion de dizaine de milliers de personnes.
20 juillet 1991 : Une nouvelle Constitution instaure le multipartisme (à l’exception des partis islamistes) et la liberté de la presse.
En 1992 et 1997 : Maaouiya Ould Taya est élu président
1999 : La Mauritanie est le troisième pays arabe, derrière l’Égypte et la Jordanie, à nouer des liens diplomatiques avec Israël.
2001 : Le régime de Maaouiya Ould Sid Ahmed Taya s’assouplit : 6 nouveaux partis sont reconnus. En juillet, l’ancien président Moktar Ould Daddah est de retour à Nouakchott après 23 ans d’exil.
8 juin 2003 : Les troupes loyales au président Maaouiya Ould Taya parviennent à reprendre le contrôle de la capitale après de violents combats contre des soldats putschistes. En novembre, Ould Taya est réélu.
Avril 2005 : Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) revendique une attaque sanglante perpétrée le 4 juin contre la base militaire de Lemgheity au nord-est de la Mauritanie.
3 août 2005 : Le président Ould Taya est renversé par un Conseil militaire présidé par le colonel Ely Ould Mohamed Vall.
25 mars 2007 : Sidi Ould Cheikh Abdallahi est le premier civil à être démocratiquement élu président de le République depuis 30 ans. En avril, l’Union Africaine réintègre la Mauritanie, momentanément exclue après le coup d’État de 2005. Des membres du parti islamique modéré rejoignent pour la première fois le gouvernement en mai 2008.
6 août 2008 : Suite au limogeage d’importants officiers du pays, les militaires conduits par le général Mohamed Ould Abdelaziz, chef du bataillon chargé de la sécurité présidentielle déposent le président Abdallahi.
18 juillet 2009 : Mohamed Ould Abdelaziz, qui a fait campagne en se présentant comme le président des pauvres, est élu au premier tour contre 8 autres candidats
Automne 2018 : Elections législatives et municipales. Le Sénat ayant été dissous, des élections constituant la création d’une autorité et de compétences régionales ont lieu en 2018.
En 2019 : Elections Présidentielles. Mohamed Ould El-Ghazaouani est élu président de la République pour 5 ans.